mercredi 31 juillet 2013

Jamais deux sans trois

Après une pause de quelques jours pendant lesquels Grand-Papa s’est fait repayer le temps qu’il a mis sur notre bateau (nous avons refait sa toiture), nous étions de retour à la tâche ce matin.  Chantal, la proprio de la Marina, nous a assigné deux gars : Jean-Marie, un vieux marin qui a bourlingué pendant 30 ans et Luc, son jeune assistant.  Ainsi se composait l’équipe qui devait nous sortir du trou (littéralement) dans lequel nous étions depuis une semaine. 
Ils sont arrivés vers 9h, nous laissant amplement le temps de revider le coffre de rangement sous l’escalier et de tout déménager de sous le bateau.  Ils ont d’abord creusé à la pelle les endroits où les roues du chariot s’étaient enfoncées la semaine dernière et les remplir de gravelle;  Puis ils ont installé de longues planches devant chacune des roues du chariot en espérant éviter que ce dernier s’enfonce de nouveau.  Après une bonne heure et demie de préparations, tout était paré.  Jean-Marie, aux commandes, fait rugir la machine : Pas un pouce. Rien.  Le chariot soulève le bateau sans problème mais refuse obstinément de sortir du dorénavant-célèbre trou.  Les roues s’enfoncent sans que les planches, qui d’ailleurs craquent comme des allumettes, n’y puisse rien changer.  Après plusieurs tentatives infructueuses, on abandonne.  Il faut reposer le bateau sur une nouvelle base de blocs, puisqu’il a bougé;  En fait, il a reculé de 30 centimètre vers le fossé :  Ça ne dit rien qui vaille.  Il est midi et on s’en va à la pause la queue entre les jambes.

Vers 13h, on sort le chariot de sous le bateau, on réapplique de la gravelle et cette fois on fait le grand jeu : Aux grand mots les grands moyens.  On applique une idée de Grand-Papa, soit de lui faire une rampe de lancement.  Nous installons des travers de bois sous les pauvres madriers qui en seront à leur deuxième piétinement de la journée, un peu comme un rail de chemin de fer, sauf qu’au bout arrière de la plateforme ainsi formée, nous formons une pente.  Le chariot grimpera dessus allège, nous lui installerons de gros blocs de bois pour l’empêcher de descendre et il soulèvera ensuite le bateau.  Puis, au signal, un petit coup par derrière, nous retirerons les blocs et le chariot pourra s’élancer, vers le bas cette fois.  Une fois parti, il ne devrait plus y avoir de problèmes.  Le stratagème fonctionne à 100%.  Le chariot n’a aucune difficulté à bouger cette fois, nous avons si consciencieusement réparti la charge qu’il ne s’enlise même pas lorsqu’il soulève sa charge de 20 tonnes.  Que c’est bon de voir son bateau bouger, ne serait-ce que sur un travelift!  Il ira s’installer au milieu de la cour, là où le sol est beaucoup plus ferme, et là où il n’aura pas les fesses dans un ruisseau. 
D’abord, par contre, nous devons retirer la dérive.  Nous pensions originalement faire cette opération au site original avant de bouger le bateau mais Jean-Marie voulait sortir du trou d’abord.  L’avant-midi lui a définitivement donné raison… Donc, une fois au milieu de l’allée, nous installons la palette sous le bateau (Espérons que les courroies sont solides…) et commençons à faire jouer la dérive dans son puits pour la faire descendre plus ou moins doucement.  C’est un jeu d’enfant;  Nous avons beaucoup passé de temps la semaine dernière à « bizouner » avec la dérive dans son puits et ça paye aujourd’hui : c’est complété en moins de 20 minutes.  Les supports latéraux sont installés et le bateau est soulevé et reculé dans son nouvel espace, laissant la dérive au milieu du chemin.  Jean-Marie viendra la chercher par la suite avec le chariot élévateur pour la poser près du bateau.  Il en profitera d’ailleurs pour aller chercher l’escalier et nous l’emmener à sa nouvelle place. Ouf! C’aurait été tout un chemin de croix.
Le tout aura pris toute la journée, on termine vers 16h en remplissant de nouveau la boite de rangement sous l’escalier et en rangeant tout.  La dérive est bien rouillée, surtout sur sa partie supérieure, celle qui n’était accessible ni par-dessous, ni du puits à l’intérieur mais il n’y a pas de dégâts majeur, on devrait être quitte pour un bon sablage et une peinture.   Idem pour l’intérieur du puits.  À première vue, pas de soudure à faire… On s’en reparle après le sablage!
Voici une petite vidéo récapitulative
de la journée: http://youtu.be/jXOLoAF3zcI

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