mardi 23 juillet 2013

Partie remise

Faux départ aujourd’hui. Grand-Papa était descendu spécialement de Magog hier soir pour que nous puissions nous atteler à la tâche tôt ce matin : Le bateau allait être soulevé et repositionné à 10h, en conjonction avec l’extirpation de la dérive. Il fallait éloigner du bateau le portique, coupé à la meule lors du voyage en camion, le bossoir, bouger les 100m de chaine 3/8 qui trainaient sous le bateau, l’établi et l’escalier, les vieilles fenêtres de salon de pont et généralement rendre le bateau accessible au chariot de halage. Le tout fut fait dans les temps, en plus de retravailler la technique de soutien et de manutention de la dérive par l’intérieur à l’aide du cric de la Mazda de Grand-Papa. Le proprio du bateau déjà sur le chariot ne s’est pas pointé avant 10h30, ce qui nous a retardés d’une bonne heure. Tout allait bien quand même, le chariot s’est liberé à 11h30, on nous a avertis qu’on arrêterait pour diner au milieu de la tâche. Ils ont placé le chariot, placé les « slings », pris la tension et puis ce fut tout pour la matinée. La couille : Au retour de la pause, c’est la proprio de la cour qui vient nous voir, nous explique que le terrain est mou, que le chariot va enfoncer, que les gars n’ont pas mis de planches de support, qu’il a trop plu, bla-bla, on ne peut pas faire ça aujourd’hui. Il faut attendre que le terrain sèche, et on se ressayera la semaine prochaine. Rrrrr. Ça sent le « on est en retard et on a promis le chariot à quelqu’un d’autre cet après-midi », mais bon, c’est vrai que ça cale dans le coin et ça ne donne rien de s’obstiner. Il va falloir reviser nos plans. Nous vous épargnons les 4 premières lignes de ce post dans le sens inverse : on replace tout. Ensuite, un peu débinés, on décide de passer notre mauvaise humeur sur la dérive. On réalise que le pied, la partie qui est derrière, est assez légère pour être bougée à bras. Pas emmenée prendre une marche mais juste assez pour faire jouer le pivot qui est coincé lorsqu’on la tire avec une corde; Ça descend un peu mais ça reste pris parce qu’il y a un travers d’acier soudé sous le pivot, qui sert à arrêter la course de la dérive lorsqu’elle pivote jusqu’à la position basse. Du coup elle se coince entre ce travers à la partie arrière du puits. Autre tentative, on lève le pied au maximum dans le pied pour faire descendre la dérive tête première. Plong! Elle se pose assez rudement sur la palette mais c’est une bonne chose de faite… Il faudra quand même soulever le bateau pour la libérer complétement mais au moins on est sûr qu’il n’y a rien de majeur de coincé. Puis, pour se distraire, on tripote le système hydraulique. C’est assez simple en fait : Un moteur 12v électrique de 1200w fait circuler de l’huile en continu. Lorsqu’on veut faire fonctionner le guindeau ou le propulseur d’étrave, ce qu’on actionne en fait c’est une valve qui diverge le flot d’huile sur une autre pompe (le moteur du guindeau ou propulseur), proprement découplée. Donc c’est comme avoir un moteur 12v de 1200w sur chacun de ces deux appareils, mais sans les problèmes de perte de tension liés à passer 100A dans un long fil électrique. Après avoir cherché l’interrupteur et testé les connections avec un multimètre, nous réussissons à démarrer le moteur de la pompe mais un claquement se fait entendre en arrière-plan. On cherche et on diagnostique l’ACR, automatique-charge-relay, bidule qui permet aux deux batteries de se faire charger ensemble mais de se décharger séparément. Le relais à l’intérieur ouvre et referme en continu : Il est bouillant. Bon… Ce qui était de l’hydraulique devient de l’électrique. On sort les plans et le multimètre. Nous ne sommes pas convaincus que le moteur hydraulique devrait puiser dans la batterie moteur, tel qu’installé. Celle-ci est bien à 12.65v mais lorsqu’on applique une charge, elle écrase à 9v. Un petite recherche sur l’internet ce soir montre que les avis sont partagés, mais que la majorité pense que le guindeau et le propulseur devraient puiser dans la banque de service. C’est ce que nous croyons aussi et c’est de cette manière que kivioq était filé. Autre trouvaille positive : un moteur de 1200w n’est pas inhabituel pour le guindeau d’un bateau de cette taille (ce qui nous chicotait un peu), même qu’un propulseur d’étrave pourrait être équipé d’un moteur de 3kw : 3000w! Ayoye les batteries. Qui plus est, nous apprenons (Grand-Papa était technicien de recherche à Hydro-Québec, excusez-moi) qu’un moteur électrique qui est sous-alimenté en tension (voltage trop bas, comme dans le cas d’une batterie faible) aura tendance à chauffer. C’est un peu contrintuitif mais ça explique pourquoi il avait fait de la fumée l’an dernier quand nous l’avions démarré; On s’était fait une belle frousse! Au final, ça sent les batteries neuves… mais pas cette année.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire