Depuis
quelques jours, il fait trop chaud pour travailler dans le bateau l’apres-midi.
Donc on se lève tôt et on commence tôt,
pour tout arrêter vers l’heure du midi.
Ça nous
donne du temps pour avancer autre choses : Faire le tri dans les boites
qui sont maintenant empilées dans le chalet : Livres, cartes marines,
livres de bord et carnets de construction du voilier etc.
Parmi les
découvertes, le schéma des circuits
électriques. Cela nous sauvera un temps
fou quand viendra le temps de faire la révision.
Nous en avons aussi profité pour utiliser l’après-midi
d’hier pour aller chercher à
Trois-Rivières la remorque qui nous servira de remisage pour les deux années à
venir; En effet, louer un espace de
volume similaire reviendrait presqu’au cout d’une remorque fermée neuve, une
fois étalé sur deux ans. Elle sera
remplie ici, pour libérer de l’espace dans le chalet et sera ensuite remisée
chez Gand-Papa jusqu’à notre retour du Japon, pour la prochaine étape de la
réfection du bateau. Il faut dire que
lors de la remise à l’eau de Kivioq et 2004, nous avions acheté d’un ami une
remorque similaire, et que cette dernière avait valu son pesant d’or. Jean-François s’était bien promis d’en avoir
une autre un jour. Remorque :
check. Par contre, il fallait acheter le
plus petit possible, question entreposage et cout de l’essence. Nous nous sommes donc amusé à faire de qu’on
appelle dans le jargon, une « load plan » en 3D sur Rhino (un autre
après-midi trop chaud).
Les services
de Grand-Papa Germain et Lucie étant de nouveau réquisitionnés pour 3 jours, l’escalier
et l’établi sont maintenant peinturés de la couleur du bateau. Le bon côté de la chose est qu’avec une
couche de primaire et une couche de peinture Rustoleum (trouvés lors du raid à
bord), ceux-ci devraient durer plusieurs années. Le mauvais, c’est d’avoir trouvé de la
peinture Rustoleum de la couleur de la coque dans le bateau… Ok. Pour
les non-initiés, la peinture de quincaillerie, c’est comme de la gouache pour l’acier :
Joli, mais inutile. La seule peinture
qui durera est l’apprêt époxy bi-composantes.
Plus cher mais c’est plus que du bonbon. Donc on se croise les doigt et
on espère que personne ne s’est amusé à peinturer le bateau à la gouache.
Puis, nous
avons eu la visite de Jean-Pierre, soudeur et ami de Germain, venu évaluer le
travail à faire. Ouf! Moins pire que nous le pensions, JP ne semble
pas impressionné par les gros trous de rouille un peu partout sur le pont et
dans le cockpit. Décidément, nous avons
des croutes à manger quant aux coques acier.
Ce matin,
une des tâches que nous réservons aux matinées, plus fraîches : Faire l’installation d’une fenêtre pour se
familiariser avec la procédure et avec le scellant. Le bateau a un hublot au-dessus du capot de
descente que nous avions retiré, meulé et repeint l’an dernier parce qu’il
coulait.
Il est de petite taille,
rectangulaire et horizontal donc parfait pour apprendre et tester le scellant. Sur les blogs et les forums, il y a
consensus, si on peut dire : Les
deux produits de prédilection pour sceller des hublots sont le Sikaflex 295UV
et le Dow 795. Les pros semblent dire
que tous deux sont excellents, mais le Sika est beaucoup plus dispendieux et, détail
non-négligeable, doit être précédé par l’application d’un primaire qui l’isole
des rayons UV, auxquels il est sensible.
Une autre facette de ce test concerne les boulons : La technique
moderne veut que l’on colle, sans vis ni boulons. L’argument est de taille : Ce sont les
mêmes produits qui collent les fenêtres de gratte-ciels, les pare-brise d’auto
et les hublots de tous les bateaux de séries qui sortent des chantiers de nos
jours.
C’est tout bon mais de là à ne
pas utiliser les boulons et leurs orifices préparés dans la coque et dans l’acrylique,
il y a une marge. Par contre, ce hublot
dans le plafond de la cabine ne subira aucun stress en cisaillement puisqu’il
est couvert d’un autre panneau d’acrylique, tous deux faisant partie du système
de capot de descente. Donc, au final,
nous avons installé avec du Dow 795, sans boulons. Nous verrons bien après les 21 jours de cure,
s’il accepte de sortir de son trou en poussant dessus.
Lucie en a
profité pour commencer un nettoyage du bateau de fond en comble, à la balayeuse
et à l’eau de Javel. Récolte fructueuse
ce matin : Deux biscuits Oreo et un
bonbon, que Grand-Papa et JF se sont empressé d’avaler... Non. Il peut sembler contreproductif de nettoyer un espace que l’on va s’empresser
de salir de nouveau mais lors d'un projet à long terme, il faut s'encourager, et Dieu sait qu'un espace propre remonte le moral et donne l'impression de mieux réfléchir. Du reste, respirer de la
moisissure n’est vraiment pas conseillé et dans son état actuel, le bateau en
est plein.
Autre
projet que l’on réserve aux matinées :
préparer les coffres de cockpit pour la soudure, ces derniers ayant été
victime d’attaques de rouille particulièrement vicieuses. Il faut retirer toute la mousse isolante
autour de la zone qui sera soudée parce que cette dernière a la fâcheuse
réputation de s’enflammer très facilement.
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