mercredi 17 juillet 2013

Se reposer pendant qu'il fait chaud

Depuis quelques jours, il fait trop chaud pour travailler dans le bateau l’apres-midi.  Donc on se lève tôt et on commence tôt, pour tout arrêter vers l’heure du midi.

Ça nous donne du temps pour avancer autre choses : Faire le tri dans les boites qui sont maintenant empilées dans le chalet : Livres, cartes marines, livres de bord et carnets de construction du voilier etc.
Parmi les découvertes,  le schéma des circuits électriques.  Cela nous sauvera un temps fou quand viendra le temps de faire la révision. 
Nous en avons aussi profité pour utiliser l’après-midi d’hier  pour aller chercher à Trois-Rivières la remorque qui nous servira de remisage pour les deux années à venir;  En effet, louer un espace de volume similaire reviendrait presqu’au cout d’une remorque fermée neuve, une fois étalé sur deux ans.  Elle sera remplie ici, pour libérer de l’espace dans le chalet et sera ensuite remisée chez Gand-Papa jusqu’à notre retour du Japon, pour la prochaine étape de la réfection du bateau.  Il faut dire que lors de la remise à l’eau de Kivioq et 2004, nous avions acheté d’un ami une remorque similaire, et que cette dernière avait valu son pesant d’or.  Jean-François s’était bien promis d’en avoir une autre un jour.  Remorque : check.  Par contre, il fallait acheter le plus petit possible, question entreposage et cout de l’essence.  Nous nous sommes donc amusé à faire de qu’on appelle dans le jargon, une « load plan » en 3D sur Rhino (un autre après-midi trop chaud).

Les services de Grand-Papa Germain et Lucie étant de nouveau réquisitionnés pour 3 jours, l’escalier et l’établi sont maintenant peinturés de la couleur du bateau.  Le bon côté de la chose est qu’avec une couche de primaire et une couche de peinture Rustoleum (trouvés lors du raid à bord), ceux-ci devraient durer plusieurs années.  Le mauvais, c’est d’avoir trouvé de la peinture Rustoleum de la couleur de la coque dans le bateau…  Ok.  Pour les non-initiés, la peinture de quincaillerie, c’est comme de la gouache pour l’acier : Joli, mais inutile.  La seule peinture qui durera est l’apprêt époxy bi-composantes.  Plus cher mais c’est plus que du bonbon. Donc on se croise les doigt et on espère que personne ne s’est amusé à peinturer le bateau à la gouache.
Puis, nous avons eu la visite de Jean-Pierre, soudeur et ami de Germain, venu évaluer le travail à faire.  Ouf!  Moins pire que nous le pensions, JP ne semble pas impressionné par les gros trous de rouille un peu partout sur le pont et dans le cockpit.  Décidément, nous avons des croutes à manger quant aux coques acier.
Ce matin, une des tâches que nous réservons aux matinées, plus fraîches :  Faire l’installation d’une fenêtre pour se familiariser avec la procédure et avec le scellant.  Le bateau a un hublot au-dessus du capot de descente que nous avions retiré, meulé et repeint l’an dernier parce qu’il coulait.
  Il est de petite taille, rectangulaire et horizontal donc parfait pour apprendre et tester le scellant.  Sur les blogs et les forums, il y a consensus, si on peut dire :  Les deux produits de prédilection pour sceller des hublots sont le Sikaflex 295UV et le Dow 795.  Les pros semblent dire que tous deux sont excellents, mais le Sika est beaucoup plus dispendieux et, détail non-négligeable, doit être précédé par l’application d’un primaire qui l’isole des rayons UV, auxquels il est sensible.  Une autre facette de ce test concerne les boulons : La technique moderne veut que l’on colle, sans vis ni boulons.  L’argument est de taille : Ce sont les mêmes produits qui collent les fenêtres de gratte-ciels, les pare-brise d’auto et les hublots de tous les bateaux de séries qui sortent des chantiers de nos jours.
  C’est tout bon mais de là à ne pas utiliser les boulons et leurs orifices préparés dans la coque et dans l’acrylique, il y a une marge.  Par contre, ce hublot dans le plafond de la cabine ne subira aucun stress en cisaillement puisqu’il est couvert d’un autre panneau d’acrylique, tous deux faisant partie du système de capot de descente.  Donc, au final, nous avons installé avec du Dow 795, sans boulons.  Nous verrons bien après les 21 jours de cure, s’il accepte de sortir de son trou en poussant dessus.

Lucie en a profité pour commencer un nettoyage du bateau de fond en comble, à la balayeuse et à l’eau de Javel.  Récolte fructueuse ce matin :  Deux biscuits Oreo et un bonbon, que Grand-Papa et JF se sont empressé d’avaler... Non.   Il peut sembler contreproductif de nettoyer un espace que l’on va s’empresser de salir de nouveau mais lors d'un projet à long terme, il faut s'encourager, et Dieu sait qu'un espace propre remonte le moral et donne l'impression de mieux réfléchir.  Du reste, respirer de la moisissure n’est vraiment pas conseillé et dans son état actuel, le bateau en est plein.

Autre projet que l’on réserve aux matinées :  préparer les coffres de cockpit pour la soudure, ces derniers ayant été victime d’attaques de rouille particulièrement vicieuses.  Il faut retirer toute la mousse isolante autour de la zone qui sera soudée parce que cette dernière a la fâcheuse réputation de s’enflammer très facilement. 
Durant cette opération, on fait la découverte de compartiment secrets, bouché à la fibre de verre :  On en profitera pour fermer le tout correctement, avec de l’acier!

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