Eh bien, c’est reparti. Nous sommes arrivés au Québec vers la fin juin, prêt pour un autre été de travaux sur le bateau, si possible le dernier. Pour ce, nous avons loué un chalet tout près et profitons en même temps de la famille, qui nous a bien manqué pendant notre absence au Japon. Joshua et Benjamin s’amusent bien avec leurs cousins du même âge. Les perchaudes et autres crapet soleil n’ont qu’à bien se tenir!
Il nous
aura fallu près d’une semaine avant de finalement couper la toile de
« Shrink-wrap » de OneLove. À
cause du temps requis pour installer la famille mais aussi, il faut bien
l’admettre, pour vaincre une certaine crainte.
Après inspection, tout est en ordre.
Un raton-laveur s’est bien fait un nid sur le pont mais il n’a pas
pénétré dans la cabine. Sinon, mis à
part un peu de poussière, tout est exactement comme nous l’avons laissé. Pas une trace de rouille n’est réapparue ou
nous avons travaillé en 2013. Deux jours
de nettoyage pour débarrasser le bateau de l’odeur de renfermé ainsi que la
moisissure dans la cale. Nous nous
faisons lentement un plan de match pour l’été.
Premièrement,
il faut que la toile disparaisse. C’est
un bateau, pas une grange et cet abri pèse à la longue. Donc on posera les fenêtres du salon en
priorité. Autre point névralgique, le
moteur sera remis en condition de marche.
Il a démarré lors de l’achat mais il n’a pas tourné depuis et nous
avions plusieurs autres chats à fouetter mais le temps est venu de faire
ronronner ce chat. Je suis assez nerveux
de ce côté, ça pourrait facilement couter cher!
Point numéro trois, les deux systèmes hydrauliques : celui du
safran, qui inclut les deux barres et le pilote automatique et l’autre, celui
qui entraine le guindeau et le propulseur d’étrave. Numéro 4 : le système électrique. LE dernier et non le moindre : Avec
l’aide de notre soudeur, Jean-Pierre, nous referons la jupe et le tableau
arrière, qui sont pourris de rouille. Si tout cela fonctionne, nous pourrons
mettre à l’eau en début de saison prochaine.
Grand-Papa
ne reviendra de Floride que le 8 Juillet donc
nous avons une bonne semaine avant de pouvoir toucher aux fenêtres (il
faut absolument être deux). Je décide de
me familiariser avec le système électrique.
Voltmètre en main, je suis le spaghetti de câbles d’un bout à l’autre du
bateau, la tête dans les cales.
Après de nombreuses modifications, plusieurs câbles ne mènent nulle part et sont simplement déconnectés, et il me faut me familiariser avec les autres. Deux jours plus tard, le plus gros du travail est fait : Il y a avait originalement une batterie moteur et deux batteries maison, maintenant simplifié à une de chaque. Cela explique les gros câbles inutilisés : Je les retire. De l’achat, j’étais resté sur l’impression que les batteries moteurs étaient sur leur lit de mort. Il apparait qu’elles gardent surprenamment bien leur charge (et c’est une bonne chose : ce sont trois batteries en parallèle parmi les plus cher du marché : plus à ce sujet plus loin). Par contre, les 4 batteries de services 6V Trojan T-125 refusent de garder plus de 12.35v : Elles seront à changer avant le départ. Ensuite, je prends une décision exécutive : Les coffres arrière seront à demi sacrifiés : Il faut enlever toute l’isolation qui touche au tableau pour que JP puisse souder sans danger et avec le nid à rats de fils électriques et hydrauliques qui court là-dessous, il est quasi impossible d’avoir accès sans faire de casse. Aussitôt dit, aussitôt fait : Avec le bois des coffres enlevé, c’est un jeu d’enfant d’Enlever l’isolation et c’est un gros poids sur mes épaules qui disparait.
Après de nombreuses modifications, plusieurs câbles ne mènent nulle part et sont simplement déconnectés, et il me faut me familiariser avec les autres. Deux jours plus tard, le plus gros du travail est fait : Il y a avait originalement une batterie moteur et deux batteries maison, maintenant simplifié à une de chaque. Cela explique les gros câbles inutilisés : Je les retire. De l’achat, j’étais resté sur l’impression que les batteries moteurs étaient sur leur lit de mort. Il apparait qu’elles gardent surprenamment bien leur charge (et c’est une bonne chose : ce sont trois batteries en parallèle parmi les plus cher du marché : plus à ce sujet plus loin). Par contre, les 4 batteries de services 6V Trojan T-125 refusent de garder plus de 12.35v : Elles seront à changer avant le départ. Ensuite, je prends une décision exécutive : Les coffres arrière seront à demi sacrifiés : Il faut enlever toute l’isolation qui touche au tableau pour que JP puisse souder sans danger et avec le nid à rats de fils électriques et hydrauliques qui court là-dessous, il est quasi impossible d’avoir accès sans faire de casse. Aussitôt dit, aussitôt fait : Avec le bois des coffres enlevé, c’est un jeu d’enfant d’Enlever l’isolation et c’est un gros poids sur mes épaules qui disparait.
Grand-Papa
et Lulu arrivent de Floride par la douane de Lacolle, qui est tout près, et ils
arrêtent quelques jours. Parfait, je le
met au travail sans vergogne! Nous
installons la première fenêtre de salon.
En 2013, nous avons beaucoup recherché les scellant et en avons essayé quelques-uns
sur différentes ouvertures du bateau, en relation avec leur importance et ma
propension à recommencer si le résultat est décevant. Le gagnant est le Dow-Corning 795. Scellant à base de silicone, résistant aux UV
et plus de 500% d’élasticité, c’est le Némésis du Sikaflex 295UV mais sans
besoin de cacher le joint du soleil. Je
l’ai utilisé pour refaire un puit de lumière au-dessus de la descente, sans
même réinstaller les vis. C’est du
solide : Impossible de la déloger en poussant de toutes mes forces. Les fenêtres de salon seront réinstallées
avec boulons et écrous, mais nous réduirons la taille de ceux-ci au minimum,
pour maximiser la quantité de scellant dans les vis et réduire les chances de
fissures dues à l’expansion thermique (très différente entre l’acier de la
coque et l’acrylique des fenêtres). Je
prédis une journée par fenêtre, 7 jours pour tout faire dans le pire des
cas. La première prend 3 heures et trois
tubes de scellant. Tout va bien et nous
sommes satisfaits du résultat. En parallèle, nous nous attaquons au
moteur : Premièrement, remettre le
tuyau d’échappement, qui était tressé dans les coffres arrières et qui avait
requis plusieurs heures à démanteler.
Sans les coffres, il s’est remis en place en 3 minutes : Gentil
bateau. Puis, on joue à qu’est-ce qui
est quoi sur le moteur : Le moteur
de Kivioq était un Yanmar et celui de Grand-Papa est un Volvo. Ici nous avons affaire à un Perkins M80T Prima. On trouve la pompe manuelle, on saigne la
ligne qui est plongée dans un gallon de diesel propre. On branche l’eay dans une chaudière et on
tourne la clé. Il démarre
immédiatement! 3 ans sans tourner et le
chat ne se fait pas prier 10 secondes.
C’est excellent pour le moral et je retombe immédiatement en amour avec
les diesels. Quand même, ils y a
quelques détails à régler : L’eau ne monte pas (le joint d’étanchéité du
filtre d’eau de mer est vieux et sec) et il y a de l’eau et de la fumée
d’échappement qui s’accumulent dans la cale (le drain du silencieux est ouvert)
mais quelques heures après, nous avons un diesel qui démarre au quart de tours.
L’huile du
système de barre hydraulique est changée et nous suivons encore toutes les
lignes d’un bout à l’autre du bateau pour se familiariser avec les systèmes. C’est maintenant fait mis à part qu’il reste
un peu d’air, nous devrons saigner les lignes à nouveau mais pour l’instant
c’est mineur. Je me résigne à lire le
manuel d’instruction du pilote automatique et réussit à le faire
fonctionner : Il est complètement
déréglé mais il fonctionne. On calibrera
sur l’eau.
Je réalise
que les lumières intérieures du bateau fonctionnent toutes, mis à part celle
que j’ai retiré pour refaire les fenêtres.
C’est de bon augure pour le système électrique et tout devrait rentrer
dans l’ordre lorsque les fenêtres, leur cadre de bois et les nouveaux panneaux
de finition fabriqués par la maîtresse de maison seront en place.
À ce sujet,
Shannan est en charge de refaire ces panneaux.
Lorsque j’ai démonté originalement pour avoir accès aux fenêtres, la
plupart des panneaux du salon étaient en ruine.
Le bois qui en était le cœur avait pourri après de nombreuses années à
absorber les fuites. Shannan prend les
vieux morceaux et trouve rapidement sur l’internet comment ceux-ci àvaient été
monté : Un contre-plaqué de Luan
collé à des bulles Reflectix, le tout recouvert de cuirette de qualité. Après s’être rendu chez un spécialiste, je
tombe presque sur le dos lorsque le gars me dit qu’il coute $50 le mètre! On va nettoyer ce qui est récupérable… Shannan, de loin l’acheteuse la plus
judicieuse entre nous deux, localise la même cuirette à la moitié du prix à
Toronto. C’est bon.
Elle a déjà
remonté le panneau du puit de lumière de la descente, en utilisant la vieille
cuirette et le résultat est très beau, nous avons tous les deux envie de
descendre au bateau ce soir pour l’installer mais bon, ça peut attendre à
demain.
Je gardais
pour la fin la partie moins joyeuse de l’histoire : Le système hydraulique du guindeau/propulseur
d’étrave me donne du fil à retordre. Le
moteur électrique qui propulse le tout est situé à côté du moteur principal et
est couplé à une pompe hydraulique.
Évidemment, c’est un moteur puissant : 1200watts à 12V DC : Il
peut tirer 100A donc il est câblé directement aux batteries de moteur. En lisant l’an dernier sur le sujet il semble
y avoir un dilemme quant à savoir ou brancher un moteur de guindeau :
Service ou moteur? Il répond aux
critères des deux : Il demande une
énorme charge, comme un démarreur de moteur, mais il peut aussi être appelé à
travailler plusieurs minutes d’affilée, ce qui nécessite une batterie à
décharge profonde… Le proprio précédent
a trouvé une bonne solution : Il a
acheté des batteries de démarrage à décharge profonde. Hors de prix mais c’est plus que du bonbon. J’ai aussi lu dans son journal de bord que le
moteur de l’hydraulique a brûlé son alternateur en 2009… Ça ne me dit rien qui vaille. De toute façon, la brute refuse de tourner
sur demande. J’ai beau vérifier toutes
les connections (ok) et le solénoïde (ok), seul un petit coup de pied le fait
finalement tourner et encore, il fume, tourne à bas régime, fait à peine
tourner le guindeau et stop net lorsque j’actionne les pédales du propulseur
d’étrave : Je calcule mentalement
le prix d’un guindeau électrique et le temps requis pour souder le tube
d’étrave… mais non, je retire le moteur et je l’emmène chez le réparateur. Au moins, j’en aurai le cœur net.
Demain, le
travail sur la jupe devrait commencer…