dimanche 10 novembre 2013

Conclusion des travaux 2013

C’est avec une improbable suite de belles journées d’octobre que nous concluons les travaux sur OneLove.  Il ne reste plus qu’à terminer la peinture, l’isolation et bien protéger le bateau pour les quelques 20 mois qu’il passera sans nous.  Nous partons le 16 octobre pour la Floride; Avec 6 jours pour fermer le chalet, le bateau et les préparatifs de départ de la famille, tout doit être terminé le 8 octobre sur le bateau.  Ce sera quelques semaines plutôt intenses…

Une fois les cadres vernis et prêt à installer, nous nous attaquons à l’isolation autour des fenêtres de salon.  Le problème est de faire tenir les cadres sans qu’ils soient mécaniquement joints aux fenêtres comme ils l’étaient avant (avec les résultats qu’on connait).   Il faut aussi que l’isolation épouse le contour des cadres parfaitement, qu’il n’y ait pas de jour comme au plafond.  Une idée serait d’ancrer des petits cubes de bois dans l’isolation tout autour de chaque cadre à l’aide d’une vis à 45° qui serait accessible.  De cette manière, la fenêtre pourrait être retirée et réinsérée en tout temps.  Reste à voir si le système est suffisamment solide pour soutenir les cadres, certains d’entre eux pesant plus d’une quinzaine de kilos.
Nous faisons donc un essai  avec une seule fenêtre et ça marche à merveille: On couvre entièrement le cadre de papier ciré, puis on vis des petits cubes de cèdre préalablement découpés tout autour. On installe le cadre à sa place, en serre, puis on isole avec la même technique qu’au plafond, le mélange d’isolant en feuille et en cannette en s’assurant de bien remplir tout autour de chaque cube de bois, particulièrement derrière, entre le cube et la surface d’acier.  Lorsque le tout est bien sec, on enlève les vis et on retire le cadre de bois pour se débarrasser du papier ciré, ainsi que pour égaliser et nettoyer l’isolant.
On en profite pour peinturer ce dernier, ce qui doit le rendre plus résistant à la flamme vive ainsi que l’empêcher de prendre les odeurs, un des défauts de l’isolant en mousse.  Pour cela, il faut tout couvrir de plastique dans le salon, l’isolant en mousse coule partout et ça fait un moyen bordel lorsque ça sèche, encore plus lorsqu’on découpe les surplus au couteau. 
Le processus complet pour le salon prends environ 3 jours d’ouvrage intense mais quel plaisir de voir les beaux cadres à leur place dans l’isolant; Et quel contraste avec la douche froide qui nous était tombée dessus lorsqu’il avait fallu tout arracher l’an dernier.  C’est une grosse étape de complétée : Nous sommes presque revenus au point de départ, au niveau esthétique.


Les cadre du plafond présentent le même dilemme : comment les faire tenir en place sans les joindre mécaniquement au hatch.  Le gentil proprio de la quincaillerie du coin nous suggère de les coller au silicone.  Ce n’est théoriquement pas une colle mais utilisé abondamment, ça fera tenir le cadre.  Si le besoin se fait sentir de le retirer, on tire doucement et en théorie, c’est le joint de silicone qui lâche, pas le cadre ou son vernis; Succès, ça tient.  Avec cette tâche complétée, on pourra donc réinstaller les plafonds avant le départ :  C’est une excellente nouvelle, un petit Redbull pour l’âme!


À travers ce travail, on doit aussi conclure le dossier peinture.  3 gallons de peinture époxy et 15 couches dans le puits de dérive plus tard, nous appliquons une couche de polyuréthane à 2 composantes sur toutes les surfaces extérieures peintes, pour les proteger des UV. 
Puis réassembler le couvercle du puits de dérive et le vaigrage, ainsi que le poste de pilotage.  C’est ce qui complètera les travaux pour l’année, il ne restera plus qu’à préparer le bateau pour l’hiver.
Plus rapide à écrire qu’à faire; 8 heures de shop-vac pour nettoyer de fond en comble l’intérieur et le pont; Il y a de la poussière de sablage partout.  Installation temporaire des vieux plexi de fenêtres des salons, calfeutrés au ruban adhésif.  Puis on monte un abri semi-rigide au-dessus du cockpit;  En effet, nous avons pris la décision de ne pas faire faire de shrink-wrap sur le bateau.  D’un, il n’en a plus besoin, étant étanche; et de deux, il est énormément plus économique de mettre plusieurs bâches de première qualités une par-dessus l’autre, comme un Mille-feuilles. 

En laissant le shrink-wrap de l’an dernier au-dessus du salon et du pont avant, il y aura 4 épaisseurs à cet endroit, 3 sur l’avant et au-dessus du cockpit, en plus d’une petite bâche et des vieux plexis …il n’y aura pas d’infiltration d’eau.
Le tout prend quand même 2 jours à installer mais c’est du solide.
Puis, on prend la décision de laisser les coussins dans le bateau plutôt que dans la remorque, ils seront mieux aérés.

On les empile donc dans le carré en prenant soin de laisser un jour tout autour et de mettre un drap par-dessus contre la poussière.  Rangement des outils, protection de l’établi et de l’escalier extérieur.
F-I-N-I
Quel travail!

Puis on tire la remorque jusque chez Grand-Papa et on prépare le terrain.  Il faut mettre des dalles, vider la remorque pour l’emmener à sa place allège, la remplir de nouveau, enlever les roues pour les protéger du soleil et des intempéries, graisser tout ce qui est graissable et la couvrir d’une bâche. 
En avant-plan sur la photo, on voit le Nacra F18II de Grand-Papa.  La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre…


C’est d’une chambre d’hôtel à Taiwan que nous rédigeons ce dernier post pour l’année 2013.  Les travaux sont terminés pour la saison et OneLove est bien emmitouflé pour l’hiver Québécois.  À l’étranger pour le travail jusqu’à juin 2015, nous finirons de remplir la caisse de bord.  Nous en profiterons aussi pour lui trouver un nom et une nouvelle couleur.  Puis ce sera un autre été de travail et ensuite mise à l’eau.  À partir de là, the sky is the limit…
Merci de nous avoir suivi cet été. Nous vous souhaitons bon vent, succès et persévérance dans vos projets et surtout vos rêves, et nous vous donnons rendez-vous à l’été 2015.
JF, Shannan, Joshua et Benjamin.




vendredi 4 octobre 2013

J-4

Grand-Papa vient de repartir, nous avons travaillé bien fort depuis trois jours.  Finition des cadres de bois, 3 couches de vernis;  Tout à fait réussi. 
Puis nous nous sommes attaqués aux hatchs :  Jean-François avait sous-estimé le temps nécessaire au nettoyage des pièces et c’est une étape cruciale , en effet, on peut utiliser le meilleur des scellant mais il ne collera aussi bien que la surface sur laquelle il est lui-même collé.  Donc grand nettoyage d’une journée entière (merci Germain!), ils sont redevenus pas-comme-neuf-mais-presque.
  Ensuite, on s’attaque à la pose.  Dans le cas des hatchs, métal sur métal, on a pas besoin de l’élasticité du Sika 295 donc on utilise le 291.  Pas plus résistant aux UV mais ça ne change rien ici, les joints seront peints avec le pont.
  Les deux plus petits hatchs sont pourvus d’un rebord qui entre dans la coque en plus d’être à l’arrière de la cabine, protégés derrière le dodger.  Ils seront posés sans vis avec le tube de Dow 795 qui me restait du début de l’été : Pas de vis, pas de rouille.









Puis, isolation : Les tests que nous avons fait précédemment avec l’isolant en cannette sont concluants :  Trop long, trop cher, difficile d’avoir un résultat consistant.  Bref nous avons opté pour le plan B, qui lui s’est montré excellent :   Une feuille d’isolant d’un pouce est découpée pour entrer dans les trous, mais bien serré (il faut vraiment forcer pour la rentrer à sa place). Puis, après en avoir préparé beaucoup, on remplit abondamment de mousse en cannette derrière et on replace le morceau. Puis avec la fin de la cannette on remplit les interstices. 
C’est très rapide, tout est fait en moins de deux et le résultat est satisfaisant.  Le lendemain on nettoie au couteau et on élimine les ponts thermiques avec une autre application de mousse.



mercredi 2 octobre 2013

Jour J-7

Plus que 7 jours de travaux dans le bateau avant l’opération nettoyage-fermeture-protection.  Il fait beau tous les jours depuis une semaine sans une goutte de pluie annoncée avant dimanche.  C’est une chance à ne pas manquer au Québec en septembre/Octobre.  Nous avons donc finalisé les cadres, beaucoup de sablage, de remplissage de fissures, de resablage, d’enrubannage et finalement c’est fait : 2 couches de scellant époxy derrière et 2 couches (sur 3) de vernis sur le devant.  C’est incroyable; dire que nous allions jeter ce bois à la poubelle et recommencer à neuf!  Nous trouvons le vieux bois reverni très riche.  On y voit l’âge du bateau, le bois vieilli, le bois pourri, des nouveaux morceaux plus pâle qui en ont remplacé de vieux, trop dégradé.  On y voit les patch, ici parce qu’il y avait un essuie-glace, là parce que JF a dû couper au ciseau à bois l’an dernier.  Le tout bien sablé et vernis, ça dit «bateau bien aimé»… et c’est moins cher que des cadres neufs!

Demain au programme : Dernière couche de vernis, isolation des contours de boites de hatchs, pose des hatchs.  Journée occupée en perspective.



vendredi 27 septembre 2013

Ça avance

Nous sommes dans le dernier droit : Beaucoup de travail et peu de temps, y compris pour écrire… Nous garderons donc garderons le texte concis et mettrons plus de photos pour cette fois.
Après le sablage et la soudure des boites de hatchs, peinture intérieure et extérieure au programme.


Un scellant et 3 couches d’apprêt époxy sur l’inox, 6 couches sur l’acier ordinaire.  Comment garder le compte? 
Une petite liste collée sur le comptoir. 


Le puits de dérive, lui, en recevra une à tous les jours d’ici à ce qu’on doive partir.  Nous n’avons pas l’intention d’avoir à refaire ce travail de sitôt!  JF a trouvé une méthode efficace, au détriment d’être confortable ou sécuritaire (avis aux claustrophobes), la moitié par le dessous, assis dans le puits (8 pouces de large, impossible de tourner la tête;  Le masque n’entre pas), l’autre moitié par le haut.



Jean-Pierre est revenu passer une dernière journée de soudure pour la saison.  On retape le cockpit, les nouveaux pigeonniers en inox (on ne voit pas les portes sur les photos) sont installés et les vieux trous fermés. 

Avec une peinture ça commence à avoir l’air « de quekchose ».


Après la couche de peinture qui occupe les matinées ces temps-ci, on continue à s’occuper des cadres de fenêtres en bois.  Nous trouvons du chêne blond et le faisons planer aux bonnes épaisseur pour remplacer les parties pourrîtes et Grand-Papa Germain se met au sablage. 

Même le cadre qui a du être coupé au ciseau à bois l’an dernier (en 4 morceaux) afin d’être retiré est rapiécé (vissé dans sa vieille fenêtre comme gabarit). 

Le résultat est excellent; surtout si l’on considère qu’on a tout fait dehors, sur un établi de fortune avec une toupie et une sableuse à ruban.  Cet après-midi, petite photo de tous les cadres rapiécés et sablés au 220, presque prêt pour le vernissage.


Cette semaine, finalisation du volet « cadres », isolation intérieure et pose des hatchs, après l’attente de 15 jours pour laisser durcir la peintu
re.

vendredi 13 septembre 2013

Grosse semaine

Lundi matin 8h, nous avons un message sur le répondeur datant de la veille, annonçant que le camion de sablage serait dans la cour vers 11h du matin lundi.  Dans 3 heures!  Appel d’urgence à Grand-Papa qui s’en allait faire du kite.  Jean-François saute dans l’auto et file au bateau pour monter l’abri de fortune qui protégera le bateau, ou plus précisément tous les bateaux voisins.  Nous avions prévu 24h de préavis, nous devrons vivre avec moins de 3.  La toile est montée sur la structure rapido-presto, brochée puis retenue par terre par tous les blocs de bois du voisinage.  9h45, le camion se pointe… il est d’avance, le client précédent ne s’est pas présenté! La toile est montée mais le bateau n’est pas protégé : On passera la balayeuse.  Le gars commence à travailler… wow, c’est bruyant. La proprio de la marina fait sa visite; « Ca va durer longtemps? », on espère que non, c’est stressant.

  Éventuellement, c’est fini et on entre à l’intérieur pour voir l’étendue des dégâts.  En dessous du bateau, c’est comme le film « Le jour après », il y a une fine couche blanche partout.  En montant dedans, pire, c’est la plage, il y a du sable partout.

  Du bon côté des choses, la dérive est toute belle, bien que percée à plusieurs endroits, et le puits de son côté est intacte.  Un peu plus de travail pour Jean-Pierre lors des longues soirées d’hiver.  L’autre bonne nouvelle c’est que c’est fini! Plus de sablage!  Quelle job dégueu… Robert, le sableur, mérite bien son salaire; Il a passé 2 heures dans cette tempête de sable infernale dont plus de la moitié couché sur le dos sous 42000lbs d’acier à shooter directement dans un trou au-dessus de sa tête.  Yark, yark, yark!  Au final, Jean-François et Germain passeront l’après-midi à nettoyer et donner une couche d’apprêt pour protéger l’acier à nu. 4 shop-vac pleines de sables à transporter au conteneur à déchet.



Jean-Pierre étant disponible mardi soir pour venir faire quelques retouches et avancer les travaux, nous avons passé la journée à préparer sa venue.  Meulage et nettoyage des orifices qu’il soudera, puis organisation de l’espace avec un autre abri temporaire, puisqu’il pleut à boire debout. 
D’ailleurs au sujet des abris temporaires, nous avons trouvé un truc bien intéressant.  Peut-être connu de tous mais pas de nous, le voici : Sur une structure de bois légère, étendre une toile de peinture mince.  Jusque-là rien de spécial, mais ces toiles, bien que peu dispendieuses, sont fragiles et ne tiennent pas bien avec des simples broches à bois. Il est possible de mettre du carton mais c’est fastidieux.  Dans l’urgence du moment lundi matin, nous avons recouru à du duct tape.  En effet, on tire une longueur de ruban par-dessus la toile sur la structure et on broche à travers.  Le ruban est beaucoup plus résistant à la déchirure que la toile et celle-ci résiste bien à la tension si cette dernière est bien répartie.  Aux endroits névralgiques on met trois épaisseurs de ruban avant de brocher, c’est très rapide et super solide.  Même avec un bon vent et le jet de sable qui pousse toute une tempête, rien n’a cédé.
Retournons à nos moutons : Jean-Pierre passe, on travaille de bon cœur et on pose même l’arche, pointé seulement doit-on admettre mais quand même, quel plaisir de voir le bateau commencer à reprendre forme. 
C’est d’ailleurs la première soirée que nous passons à bord, à jaser de voile à la lumière pas-exactement-douce de la baladeuse dans le cockpit, jusqu’à 10h.  Par contre, il reste du pain sur la planche :  Jean-Pierre n’a pas beaucoup de disponibilités  et pourra travailler seulement une journée la semaine prochaine, ce qui veut dire que les fichiers de coupe des pigeonnier s de cockpit, et donc, leur design, devra être envoyé à JP mercredi soir.
  Germain fait un saut chez lui et la famille en profite pour aller voir Grand-Maman Céline dans la journée de mercredi, faire le lavage et le plein d’eau (celle du chalet est ferreuse : inoffensif mais infecte).   Pendant notre absence, il y a un gros orage, accompagné de vents violents et de grêle.  Un bateau qu’on vient de sortir de l’eau le matin même en fait les frais :  il est tombé sur le côté.  Wow, dommage pour lui mais bien content que ça ne soit pas nous…

Hier, Germain et Jean-François font des tests d’isolation.  Il est commun d’utiliser des panneaux de styromousse et de la mousse en cannette mais nous sommes curieux d’essayer d’utiliser seulement les cannettes, en collant un morceau de bois protégé d’un papier ciré au plafond pour contrôler l’épaisseur de l’isolant.
  Cela permettrait d’avoir un résultat très propre, proche de l’original et d’intégrer les blocs de bois sur lesquels le plafond est vissé directement, sans colle ni découpe. 
Le résultat est intéressant. Conseils sur la cannette : 1) L’isolant sèche complètement en 6-12 heures.  FAUX; le lendemain, le centre est encore collant. 2) Remplir l’espace à isoler à 50% pour permettre à l’isolant de prendre de l’expansion. VRAI; le morceau de bois a arqué considérablement sous la mousse.  On devra en mettre beaucoup moins au deuxième essai…
En conclusion, nous avons passé un cap cette semaine.  Toutes les boites de hatch inox neuves sont installées et scellées à l’époxy;  La soudure est presque terminée pour la saison, ce qui voudra dire que le bateau sera étanche et le cockpit présentable, ne restera plus que la jupe l’an prochain.  À ce sujet, Jean-Pierre a eu une bonne idée : Pourquoi ne pas ouvrir l’arrière du cockpit, comme sur les bateaux modernes?  On pourrait avoir plus d’espace pour le poste de barre, pas de panneau à enjamber pour descendre sur la jupe, se débarrasser des deux énormes drains de cockpit devenus redondants…mmm. Très intéressant.
Autre front sur lequel nous avons beaucoup progressé : Les cadres de bois.  Ceux-ci sont tous remontés et majoritairement sablés.  Ils seront prêts pour le vernissage d’ici une semaine ou deux, dépendamment si l’on reçoit  le bois de restauration à temps.

Ce bateau-là ne pourrira pas dans une cour! Nous naviguerons ensemble sous peu…