vendredi 13 septembre 2013

Grosse semaine

Lundi matin 8h, nous avons un message sur le répondeur datant de la veille, annonçant que le camion de sablage serait dans la cour vers 11h du matin lundi.  Dans 3 heures!  Appel d’urgence à Grand-Papa qui s’en allait faire du kite.  Jean-François saute dans l’auto et file au bateau pour monter l’abri de fortune qui protégera le bateau, ou plus précisément tous les bateaux voisins.  Nous avions prévu 24h de préavis, nous devrons vivre avec moins de 3.  La toile est montée sur la structure rapido-presto, brochée puis retenue par terre par tous les blocs de bois du voisinage.  9h45, le camion se pointe… il est d’avance, le client précédent ne s’est pas présenté! La toile est montée mais le bateau n’est pas protégé : On passera la balayeuse.  Le gars commence à travailler… wow, c’est bruyant. La proprio de la marina fait sa visite; « Ca va durer longtemps? », on espère que non, c’est stressant.

  Éventuellement, c’est fini et on entre à l’intérieur pour voir l’étendue des dégâts.  En dessous du bateau, c’est comme le film « Le jour après », il y a une fine couche blanche partout.  En montant dedans, pire, c’est la plage, il y a du sable partout.

  Du bon côté des choses, la dérive est toute belle, bien que percée à plusieurs endroits, et le puits de son côté est intacte.  Un peu plus de travail pour Jean-Pierre lors des longues soirées d’hiver.  L’autre bonne nouvelle c’est que c’est fini! Plus de sablage!  Quelle job dégueu… Robert, le sableur, mérite bien son salaire; Il a passé 2 heures dans cette tempête de sable infernale dont plus de la moitié couché sur le dos sous 42000lbs d’acier à shooter directement dans un trou au-dessus de sa tête.  Yark, yark, yark!  Au final, Jean-François et Germain passeront l’après-midi à nettoyer et donner une couche d’apprêt pour protéger l’acier à nu. 4 shop-vac pleines de sables à transporter au conteneur à déchet.



Jean-Pierre étant disponible mardi soir pour venir faire quelques retouches et avancer les travaux, nous avons passé la journée à préparer sa venue.  Meulage et nettoyage des orifices qu’il soudera, puis organisation de l’espace avec un autre abri temporaire, puisqu’il pleut à boire debout. 
D’ailleurs au sujet des abris temporaires, nous avons trouvé un truc bien intéressant.  Peut-être connu de tous mais pas de nous, le voici : Sur une structure de bois légère, étendre une toile de peinture mince.  Jusque-là rien de spécial, mais ces toiles, bien que peu dispendieuses, sont fragiles et ne tiennent pas bien avec des simples broches à bois. Il est possible de mettre du carton mais c’est fastidieux.  Dans l’urgence du moment lundi matin, nous avons recouru à du duct tape.  En effet, on tire une longueur de ruban par-dessus la toile sur la structure et on broche à travers.  Le ruban est beaucoup plus résistant à la déchirure que la toile et celle-ci résiste bien à la tension si cette dernière est bien répartie.  Aux endroits névralgiques on met trois épaisseurs de ruban avant de brocher, c’est très rapide et super solide.  Même avec un bon vent et le jet de sable qui pousse toute une tempête, rien n’a cédé.
Retournons à nos moutons : Jean-Pierre passe, on travaille de bon cœur et on pose même l’arche, pointé seulement doit-on admettre mais quand même, quel plaisir de voir le bateau commencer à reprendre forme. 
C’est d’ailleurs la première soirée que nous passons à bord, à jaser de voile à la lumière pas-exactement-douce de la baladeuse dans le cockpit, jusqu’à 10h.  Par contre, il reste du pain sur la planche :  Jean-Pierre n’a pas beaucoup de disponibilités  et pourra travailler seulement une journée la semaine prochaine, ce qui veut dire que les fichiers de coupe des pigeonnier s de cockpit, et donc, leur design, devra être envoyé à JP mercredi soir.
  Germain fait un saut chez lui et la famille en profite pour aller voir Grand-Maman Céline dans la journée de mercredi, faire le lavage et le plein d’eau (celle du chalet est ferreuse : inoffensif mais infecte).   Pendant notre absence, il y a un gros orage, accompagné de vents violents et de grêle.  Un bateau qu’on vient de sortir de l’eau le matin même en fait les frais :  il est tombé sur le côté.  Wow, dommage pour lui mais bien content que ça ne soit pas nous…

Hier, Germain et Jean-François font des tests d’isolation.  Il est commun d’utiliser des panneaux de styromousse et de la mousse en cannette mais nous sommes curieux d’essayer d’utiliser seulement les cannettes, en collant un morceau de bois protégé d’un papier ciré au plafond pour contrôler l’épaisseur de l’isolant.
  Cela permettrait d’avoir un résultat très propre, proche de l’original et d’intégrer les blocs de bois sur lesquels le plafond est vissé directement, sans colle ni découpe. 
Le résultat est intéressant. Conseils sur la cannette : 1) L’isolant sèche complètement en 6-12 heures.  FAUX; le lendemain, le centre est encore collant. 2) Remplir l’espace à isoler à 50% pour permettre à l’isolant de prendre de l’expansion. VRAI; le morceau de bois a arqué considérablement sous la mousse.  On devra en mettre beaucoup moins au deuxième essai…
En conclusion, nous avons passé un cap cette semaine.  Toutes les boites de hatch inox neuves sont installées et scellées à l’époxy;  La soudure est presque terminée pour la saison, ce qui voudra dire que le bateau sera étanche et le cockpit présentable, ne restera plus que la jupe l’an prochain.  À ce sujet, Jean-Pierre a eu une bonne idée : Pourquoi ne pas ouvrir l’arrière du cockpit, comme sur les bateaux modernes?  On pourrait avoir plus d’espace pour le poste de barre, pas de panneau à enjamber pour descendre sur la jupe, se débarrasser des deux énormes drains de cockpit devenus redondants…mmm. Très intéressant.
Autre front sur lequel nous avons beaucoup progressé : Les cadres de bois.  Ceux-ci sont tous remontés et majoritairement sablés.  Ils seront prêts pour le vernissage d’ici une semaine ou deux, dépendamment si l’on reçoit  le bois de restauration à temps.

Ce bateau-là ne pourrira pas dans une cour! Nous naviguerons ensemble sous peu…

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